Edito du Président 2019

Chers amis de nos jumelages,

En ce 9 mai, nous célébrons le  70ème anniversaire de ce que nous appelons ‘la déclaration Schuman’.

Cette déclaration a été prononcée par Robert Schuman, ministre des affaires étrangères français, le 9 mai 1950. Il y propose la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier, dont les pays membres mettraient en commun leur production de charbon et d’acier.

La CECA (membres fondateurs: France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg) est la première des institutions supranationales européennes qui donneront naissance à ce qu’on appelle aujourd’hui «l’Union européenne».

Contexte historique :

En 1950, les pays européens peinent encore à effacer les ravages de la Deuxième Guerre mondiale, qui a pris fin cinq ans plus tôt.

Résolus à empêcher un autre conflit aussi dévastateur, les gouvernements font le pari qu’avec la mise en commun des productions de charbon et d’acier, toute guerre entre la France et l’Allemagne, historiquement rivales, deviendra — pour citer Robert Schuman — «non seulement impensable, mais matériellement impossible».

La réunion des intérêts économiques contribuera à relever les niveaux de vie et sera un premier pas vers une Europe plus unie, pense-t-on alors — avec raison. La CECA est ensuite ouverte à d’autres pays membres.

Principales citations :

  • «La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.»
  • «L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait.»
  • «La mise en commun des productions de charbon et d’acier (…) changera le destin de ces régions longtemps vouées à la fabrication des armes de guerre dont elles ont été les plus constantes victimes.»

L’actualité nous montre que les objectifs ont été atteints puisque l’Europe a vécu un nombre d’années record de paix intérieure depuis 1945.

Mais cette même actualité nous montre aussi que rien n’est acquis ; qu’il faut encore et toujours alimenter l’amitié franco-allemande afin que, comme en 1950, elle propulse les autres pays européens dans le même dynamisme.

Puissent nos jumelages y contribuer.

Avec une pensée pour nos amis de Schenefeld,

Christian FRANQ

Président de Voisins Jumelages